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Retard d’avion | Aléas du voyage

Sans les aléas du voyage, parcourir le monde n’aurait pas la même saveur. Les problèmes de transports sont bien connus de tous : bouchons de voiture, retard de train, grèves, etc. Les retards d’avions, bien que moins fréquents, ont tout de suite tendance à être beaucoup plus stressants. Le prix des billets en jeu, les correspondances manquées et évidemment la distance qui n’est pas du tout la même !

Je m’en suis plutôt bien sorti cette fois-ci, alors que j’étais pourtant assez mal barré à l’autre bout du monde, coincé dans l’aéroport d’Auckland…

Mon trajet de retour depuis la Nouvelle-Zélande

Je rembobine…

Après mon mois de périple en Nouvelle-Zélande et la fin de mon premier voyage de 4 mois, je devais rentrer en France. J’avais à la base prévu de rentrer en passant par les États-Unis pour faire le tour du monde d’une part, mais surtout d’autre part, car j’espérai m’arrêter à Las Vegas pour jouer au poker (ce qui ne fut que partie remise…).
Par manque d’argent, je renonçais à Las Vegas, mais restais néanmoins avec un billet Auckland - Los Angeles sur les bras.

J’ai donc complété à la va-vite et à la malpropre ce long et peu orthodoxe trajet de retour en réservant des billets un par un de la manière suivante : (ne faites pas comme moi)

  1. Un premier vol Christchurch – Auckland pour relier l’île du sud à l’île du nord de la Nouvelle-Zélande avec Qantas airways ;
  2. Un second vol Auckland – Los Angeles, que j’avais déjà réservé sur Air NewZealand ;
  3. Un troisième vol Los Angeles – New York rajouté à la dernière minute sur American Airlines (compagnie bien connue des joueurs de poker) ;
  4. Un quatrième et dernier vol New York – Paris sur Air India (allez savoir pourquoi) pour finalement atteindre ma destination finale et revenir à la case départ.

Sans surprise, ce trajet de retour sera un désastre.

Le drame… un petit retard d’avion

Donc ce matin, j’arrive à l’aéroport de Christchurch. J’enregistre mes bagages et je m’installe dans la salle prévue à cet effet pour attendre mon premier avion. C’est là que tout est parti en sucette. L’avion est annoncé avec du retard. Je patiente et commence à cogiter…
Après trois heures de retard et d’attente, on embarque enfin. Mais forcément, une fois arrivé à Auckland, je venais de manquer ma correspondance pour Los Angeles. Je me déconfis doucement alors que je suis à 20 000 km de la France et que je viens de rater mon (mes) avion(s) de retour.

Après renseignement, il s’avère qu’il y a deux autres vols le soir même, dans lesquels je pourrai être transféré. Je peux peut-être réussir à rester en course pour mon avion numéro 3 et 4 grâce à une longue escale qui était prévue à Los Angeles. Je cours au terminal international, où j’apprends rapidement que ces deux vols sont pleins. La compagnie qui m’a foutu dedans (Quantas – le pire service client jamais vu au cours de tous mes voyages) refuse de faire quoi que ce soit, d’autant qu’il est 20 heures et que les guichets ferment. C’est tout juste si l’idiot au guichet ne s’est pas foutu de moi devant mon étrange trajet de retour. Enfin pour l’instant, c’est surtout moi qui me sens idiot. Ce que j’ignorais, c’est qu’en réservant mes vols séparément, ils n’avaient aucune raison de m’indemniser ni de me rapatrier.
Je dois maintenant patienter jusqu’à 4 heures du matin avant la réouverture de leurs guichets, ce qui m’assure de rater mes deux derniers vols : Los Angeles – New York et New York – Paris. À ce moment-là, je dois l’avouer, je ne suis pas au mieux.

Bloqué à l’aéroport d’Auckland

Je passe donc la nuit à attendre dans l’aéroport d’Auckland tout en espérant un petit coup de pouce de je ne sais où… (J’apprendrai à aimer ces moments « entre-deux » dans les aéroports où l’on dispose de tout le confort nécessaire : wifi, prises électriques, point de restauration et le plus important… des toilettes.)

Encore 4 h 20 avant que Quantas n’ouvre ses guichets. En fin de compte, s’ils ne peuvent rien faire pour moi, je perdrai trois billets d’avion et accessoirement mon billet de train, soit une perte sèche de 1 000 euros. Mais surtout, je ne saurai toujours pas comment rentrer en France !

Pour compliquer encore les choses, je n’ai pas de téléphone et je n’ai pas accès au wifi, car ma carte bleue fait des siennes. Bref, ce trajet de retour semble plutôt mal barré. Et bien sûr, je n’ai plus de sous pour racheter d’autres billets. J’avais comme un mauvais pressentiment à propos de ce retour en France. Y aura-t-il un second volet au film « Le terminal » ? Cette fois, le héros sera un français coincé à l’aéroport d’Auckland…

Quelques kilomètres de gagnés

J’ai patienté comme prévu jusqu’à l’ouverture des bureaux de Quantas, mais ils m’ont rapidement envoyé balader comme un mal propre (que je commence à être, mais ce n’était pas une raison).

Je suis ensuite retourné voir Air New-Zealand, la compagnie qui devait m’emmener jusqu’à Los Angeles, pour voir s’ils pouvaient toujours déplacer mon ticket. Ce qu’ils ont fait très gentiment et gratuitement (j’apprendrai après coup que Air New-Zealand est l’une des meilleures compagnies au monde et pratique comme politique interne le respect du personnel et des temps de vols). Pour résumé : Vive Air New-Zealand et Fuck Quantas.


Problème de décalage horaire ?

C’est toujours quelques kilomètres de gagnés : je suis replacé sur mon avion initial, mais le jour d’après. Il ne me reste plus que 16 heures à patienter dans l’aéroport d’Auckland tout ça à cause de ces idiots de Quantas et de leur retard d’avion.

Mais je n’ai pas encore résolu le problème de mes deux derniers avions pour New York avec American Airlines, puis pour Paris avec Air-India. Leurs bureaux respectifs se trouvent à Hong Kong (pourquoi ?) et le décalage horaire ne me permet pas de les joindre pour le moment.

C’est alors qu’en cherchant sur internet le fuseau horaire de Hong Kong, je réalise avec surprise et stupéfaction dans ma tête fatiguée que Los Angeles est à +9 heures de décalage, mais à J-1… Grand moment de réflexion.

L’heureux dénouement

Wouhouuuuuuuuuu !!! Ô Miracle ! Je suis soudain victime, pour mon plus grand bonheur, d’un énorme soulagement après avoir pensé toute la nuit que j’allais rester bloqué à l’aéroport de Los Angeles cette fois, sans billet de retour !!! Alors attention, car après cette nuit dans l’aéroport, j’ai l’esprit un peu embourbé.

Dans ma précipitation et ma bêtise, je n’avais pas pris en compte le « J-1 » lors de l’achat de mes billets quelques jours plus tôt. Donc en fin de compte, je vais simplement pouvoir prendre mes avions comme prévu initialement ! Mon ignorance m’a sauvée, ce n’est pas beau ça  ?

Explication : Il y a au milieu de l’océan Pacifique, une petite île qui détermine la ligne du changement de date. On est généralement familier avec le méridien de Greenwich qui nous donne l’heure de référence. Depuis Greenwich ou GMT +0, on avance jusqu’à GMT +12 en allant vers la Nouvelle-Zélande, mais on recul à GMT -12 en allant vers les États-Unis puis en allant dans le pacifique. Et puisque la terre est ronde, il y a un endroit au milieu de l’océan pacifique où les fuseaux +12 et -12 se rejoignent. Seulement, ils ne s’annulent pas, mais se cumulent ! (Sinon le méridien de Greenwich se trouverait là-bas !) En franchissant cette île, on passe la ligne du changement de date et on remonte le temps de 24 h d’un coup (ou bien on avance de 24 h si on l’a franchi dans l’autre sens).

Pour reprendre mon exemple, ce qui aidera peut-être à clarifier les choses : je m’envole d’Auckland à 19 heures. Après 12 heures d’avion, j’atterris à Los Angeles le même jour à midi, soit sept heures avant d’être parti ! C’est littéralement un « retour dans le passé ». Il y a entre Auckland et Los Angeles, 19 h de décalage, ou 5 heures à J-1. Avouez que ce n’est pas évident pour un non-initié.

N’ayant pas tenu compte de cette ligne de changement de date, si je n’avais pas raté ma correspondance, j’aurais de toute façon dû patienter 24 heures à l’aéroport de Los Angeles.

Cette heureuse surprise me soulage donc puisque je suis à nouveau en course pour attraper mes deux dernières correspondances pour New York puis Paris. Plus que 13 h à attendre aujourd’hui et je pourrai récupérer mon parcours initial comme prévu. Merci à ceux qui ont réussi à suivre.

Et vous ? Avez-vous déjà connu de grosses galères de transport ? Laissez un commentaire pour m’en faire part !

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